Meghan Hila, directrice générale, Canada Choral; L'honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien
J'ai eu le plaisir d'être invitée par Business/Arts à participer au Sommet canadien des arts au nom de Canada Choral. J'ai participé à cet événement important qui s'est déroulé du 16 au 19 avril 2023 à Toronto, en compagnie de hauts dirigeants artistiques, y compris des directeur(trice)s artistiques, des directeur(trice)s généraux(ales) et des président(e)s de conseils d'administration bénévoles des plus grandes institutions artistiques du Canada.
Le comité directeur du Sommet canadien des arts a réussi à organiser un événement riche en discussions inspirantes, en séances utiles entre pairs et en activités sociales amusantes pour établir des réseaux. Les quatre piliers du Sommet 2023 étaient l'action collective, la défense des intérêts, les capacités organisationnelles et les changements culturels. Je pourrais écrire un petit roman sur tout ce que j'ai vécu au Sommet, un chapitre étant consacré à chaque session à laquelle j'ai pu assister. Plus un chapitre sur toutes les personnes incroyables que j'ai rencontrées et sur le travail qu'elles accomplissent pour les arts dans ce pays. Plus un dernier chapitre sur le rôle unique que le secteur et la communauté des arts choraux et du chant collectif jouent dans notre société et dans l'identité artistique nationale.
En revanche, je vous présenterai quelques points saillants et je mentionnerai quelques noms de personnes formidables que j'ai rencontrées et qui pourraient vous intéresser.
La conversation avec l'artiste et éducateur Ken Lum, animée par l'auteur et animateur radio de la CBC Elamin Abdelmahmoud, a porté sur les nombreux défis auxquels sont confrontés tous les types d'organisations artistiques, qu'elles soient petites ou grandes, et ce dans de nombreuses disciplines. L'un des principaux défis consiste à s'adresser à des publics si nombreux, aux expériences de vie si variées, qui ont tant à dire, mais qui peuvent se sentir exclus de nombreuses organisations établies depuis longtemps. Nous devons remettre en question les fondements de nos organisations, notre raison d'être, et oser nous redéfinir radicalement si c'est la direction que vous voulez (devez ?) prendre. Cela ne peut se faire sans que nous soyons nous-mêmes vulnérables et que nous soyons vraiment curieux des autres. Posez des questions telles que « Qui ne participe pas et pourquoi ? » La sagesse ne vient pas seulement de l'expérience mais aussi de la réflexion. Ken a encouragé tout le monde à être curieux et courageux, car cela en vaut la peine et c'est urgent.
Le panneau de discussion sur la défense des intérêts et la diffusion de messages a été animé par Sean Casey, directeur général de PAA Conseils. Parmi les participant(e)s figuraient Alysa Procida, directrice générale de l'Inuit Arts Foundation, Joy Bailey-Bryant, présidente (États-Unis) de Lord Cultural Resources, Kathleen Sharpe, directrice générale de Les fonds pour les manifestations culturelles de l'Ontario (FMCO), et Michael Adam Murray, directeur général du Conseil des arts de l'Ontario. Les éléments clés que j'ai retenus de cette conversation sont les suivants :
-
La défense des intérêts a connu du succès lorsqu'il s'agissait d'une demande unique. Existe-t-il une demande spécifique que l'ensemble du secteur artistique peut soutenir ? Il est difficile de parvenir à un consensus.
-
On finit par améliorer les choses pour tout le monde en se concentrant sur les personnes les plus touchées (les artistes) et les plus exclues.
-
Messages de plaidoyer autour du crédit d'impôt pour les arts de la scène.
-
Le Conseil des arts du Canada organisera un forum des bailleurs de fonds pour discuter de la question de la redistribution des fonds.
- Il doit y avoir des relations appropriées entre les bailleurs de fonds et les grandes organisations artistiques dans le travail de représentation ; ils doivent être stratégiques ensemble.
Daniel Bernhard, chef de la direction de l'Institut pour la citoyenneté canadienne, a présenté une application numérique étonnante appelée Canoo. En avez-vous entendu parler ? Elle permet aux nouveaux arrivants au Canada d'accéder gratuitement à plus de 1 500 expériences culturelles et de plein air au Canada. Les chœurs et les groupes de chant sont encouragés à consulter l'application et à voir comment ils peuvent faire don de billets à Canoo, ainsi qu'à partager la façon dont les nouveaux arrivants peuvent se joindre à leurs organisations en tant que chanteurs. La participation est gratuite ! https://canoo.ca/fr/
Données importantes de la présentation de Canoo :
-
Ils comptent 137 000 membres actifs (adhésion d'un an).
-
Ils servent plus de personnes que tous les autres services d'aide à l'établissement combinés.
-
Les données fournies par les membres de Canoo indiquent que :
-
« L'accessibilité financière » est la première raison pour laquelle les nouveaux arrivants restent à l'écart des activités culturelles et de loisirs, quel que soit leur revenu.
-
92 % des membres de Canoo retournent dans les lieux qui les ont accueillis par l'intermédiaire de Canoo.
-
Les membres de Canoo sont largement diplômés et 55 % d'entre eux gagnent plus de 75 000 dollars (le salaire moyen au Canada est de 59 000 dollars).
-
Les personnes qui obtiennent des billets gratuits amènent avec elles des clients payants
- ZÉRO billets non réclamés au cours des 12 derniers mois
-
Le message principal que j'ai partagé au Sommet canadien des arts concernait le dynamisme, la créativité et l'ampleur du secteur de l'art choral au Canada. J'ai discuté avec de nombreuses personnes formidables, telles que Christopher Deacon, président et chef de la direction du Centre national des Arts à Ottawa, Chris Lorway, président et chef de la direction du Banff Centre for Arts & Creativity (et ancien du Chœur national des jeunes du Canada !), Nina Horvath, directrice générale de la Coastal Jazz & Blues Society (et ancienne directrice générale du Vancouver Bach Choir !), Umair Jaffar, chef de la direction de Small World Music à Toronto, Steve Bellamy, chef de la direction au Centre des arts de la confédération à l'Île-du-Prince-Édouard, et Maddy Oliver, de l'Association canadienne de la musique sur scène.
À gauche : Nina Horvath, directrice générale des services culturels de la Coastal Jazz & Blues Society
Au milieu : Chris Lorway, président-directeur général du Banff Centre for Arts and Creativity ET ancien élève du CNJC (1992, 1994)
A droite : Sirish Rao, directeur de l'engagement du public et de l'apprentissage, Vancouver Art Gallery ; Amirali Alibhai, directeur artistique, Aga Khan Museum ; Umair Jaffar, directeur général, Small World Music ; Meghan Hila, directrice générale, Canada Choral
J'ai encouragé les grandes institutions artistiques d'inclure des chœurs et des groupes de chant locaux dans leurs plans artistiques multidisciplinaires. J'ai discuté avec des producteurs de festivals, petits et grands, et je leur ai fait part avec passion de l'idée de programmer les incroyables chœurs canadiens dans leurs festivals et leurs célébrations à grande échelle. J'ai proposé d'être un lieu où ils pourraient venir chercher des idées et des conseils.
Lors de l'événement de réseautage social au Musée des beaux-arts de l'Ontario, j'ai eu la chance de m'entretenir avec l'honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien. Ce n'était pas la première fois que je rencontrais le ministre Rodriguez, et je n'avais qu'une minute, alors je lui ai rappelé une fois de plus que le chant collectif fait partie de l'identité nationale de ce pays, avec 3,5 millions de Canadiens qui chantent dans 28 000 chorales à travers le pays. Je l'ai remercié pour le soutien qu'il a apporté au secteur des arts pendant la pandémie, mais j'ai insisté sur la nécessité d'un soutien continu, en particulier dans le cadre des allocations budgétaires fédérales au Conseil des arts du Canada et au ministère du Patrimoine canadien.
Je dirais que le Sommet canadien des arts a atteint son objectif de créer un forum où les responsables institutionnels du secteur des arts et de la culture peuvent se rencontrer, travailler en réseau, échanger des idées et collaborer. J'ai appris que la façon de surmonter les turbulences du monde dans lequel nous vivons est de le faire ensemble et que le changement se produit à la vitesse de la confiance. J'ai hâte de lire le rapport de Business/Arts sur le Sommet 2023 et de m'assurer que la communauté du chant choral participe aux prochaines étapes de l'avancement du secteur des arts au Canada.
Meghan Hila
Directrice générale, Canada Choral
Pour plus d'informations sur le Sommet des arts du Canada, veuillez consulter le site :
http://www.businessandarts.org/fr/cas/